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Après des mois à marteler l’idée que la dette publique serait la seule urgence du pays, le Premier ministre propose une cure d’austérité de 44 milliards d’euros. Toujours les mêmes recettes : culpabiliser les plus modestes, leur dire qu’ils ne travaillent pas assez, qu’ils coûtent trop cher, et leur demander des sacrifices supplémentaires.
Le gel du barème de l’impôt sur le revenu frappera de plein fouet les salariés modestes, pendant que les plus grandes fortunes restent, une fois de plus, à l’abri. La suppression envisagée de jours fériés – dont le 8 mai, jour de la victoire contre le nazisme – est non seulement une mesure injuste, mais une faute morale.
La proposition d’« année blanche » budgétaire est une politique de court terme qui va casser la croissance et aggraver les inégalités. Alors que les services publics sont déjà exsangues, le Premier ministre annonce 3 000 suppressions de postes supplémentaires cette année. Cela touchera directement les territoires, et en particulier les zones rurales.
Rien sur les recettes, ou si peu. Aucune réforme de fond de la fiscalité sur les très hauts patrimoines ou les revenus financiers. Rien non plus pour mieux lutter contre l’évasion fiscale. C’est toujours le même déséquilibre : on rabote les dépenses sociales, on épargne les plus privilégiés.
Le Parlement sera saisi de ce projet à l’automne. Les socialistes défendront un autre chemin : une réforme fiscale juste, des investissements dans les solidarités et la transition écologique, le soutien aux services publics. Mais si le gouvernement persiste dans cette impasse, alors il ouvrira lui-même la voie de la censure. Nous prendrons nos responsabilités.