Avec mes collègues députés Arthur Delaporte et Chantal Jourdan, ainsi que le sénateur de la Manche Sébastien Fagnen, nous avons organisé une matinée de travail consacrée aux enjeux ferroviaires en Normandie.
Nous avons d’abord échangé avec des représentants des cheminots, en présence de David Cardin, secrétaire général du syndicat CGT Cheminots de Caen, et de Marc Lerocher, expert du réseau ferroviaire. La mise en concurrence du réseau, notamment sur l’étoile de Caen – premier lot concerné en Normandie – soulève de nombreuses interrogations : continuité du service, cohérence des correspondances, partage des responsabilités entre opérateurs. À ce jour, beaucoup de zones d’ombre subsistent.
Nous avons ensuite rencontré les représentants des usagers, Daniel Grebouval, président de la FNAUT Normandie, et Pierre Dumont, président de l’UDUPC. Ils ont rappelé les attentes fortes autour d’un service public ferroviaire fiable, accessible, bien coordonné et ambitieux.
La matinée s’est poursuivie par une visite du technicentre de Caen et de son atelier de maintenance, aux côtés de Christophe Albanque, directeur des technicentres Lignes Normandes, et de Sébastien Buisson, directeur d’unité opérationnelle. Nous avons terminé par un échange avec Grégoire Forgeot d’Arc, directeur des Lignes Normandes pour SNCF Voyageurs.
Un autre sujet d’inquiétude a été abordé : les travaux du remblai d’Apremont, qui entraîneront la fermeture de la ligne Paris–Caen–Cherbourg pendant plusieurs mois à l’été 2027 ou 2028. Ce chantier risque de provoquer un report durable vers la route, alors que la Normandie est déjà un territoire ferroviaire sous-doté. Il est urgent d’anticiper et de proposer des alternatives crédibles.
Je suis convaincue que la Normandie mérite une desserte ferroviaire à la hauteur des besoins de ses habitants et de ses territoires. Cela suppose des investissements soutenus, des choix clairs et une volonté politique forte. Je continuerai à porter cette exigence, aux côtés des usagers comme des professionnels du rail.