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J’étais présente ce soir sur le parvis du théâtre de Cherbourg-en-Cotentin, pour rendre hommage à Aboubakar Cissé et dire notre refus collectif de la haine. Je m’associe à la peine de ses proches et leur adresse mes pensées les plus sincères.
Ce meurtre n’est pas un fait divers. Il est le fruit empoisonné d’un climat islamophobe qui gagne du terrain, porté par des discours irresponsables, parfois même tenus au nom d’une laïcité dévoyée. Cette haine n’émerge pas seule : elle est alimentée, attisée, organisée par ceux qui veulent diviser la société française et dresser les citoyens les uns contre les autres.
Il est temps de rappeler que la laïcité ne s’oppose pas aux religions. Elle est la condition même de leur coexistence pacifique. Elle garantit à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire, sans peur, sans menace, dans le respect de l’autre.
C’est cette laïcité de fraternité, de liberté et de paix que nous devons défendre, avec force et sans ambiguïté.
