Published On: 29 avril 2025
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J’ai accompagné les agents de l’Office français de la biodiversité au Vicel, près de Saint-Vaast-La-Hougue, pour une opération de comptage des tritons. Un travail de terrain minutieux, rigoureux, essentiel pour mieux connaître et préserver les espèces.
Mais aujourd’hui, ce travail est directement menacé.
Depuis plusieurs mois, l’OFB est la cible d’attaques violentes. Des bureaux pris pour cible, des agents menacés, une grève historique de près de 3000 agents pour dénoncer ces violences — et, en face, un discours politique de plus en plus inquiétant.
Le 14 janvier dernier, dans son discours de politique générale, le Premier ministre, François Bayrou, n’a pas hésité à remettre en cause l’action des « inspecteurs de la biodiversité », les accusant d’« humilier les agriculteurs » par leurs contrôles. Et dans la foulée, des élus de droite comme Laurent Wauquiez ou Éric Ciotti ont carrément appelé à la suppression de l’OFB, qualifié de « coalition d’idéologues ». Une rhétorique dangereuse, qui vise à décrédibiliser toute forme de régulation environnementale.
Nous sommes en plein backlash écologique : un retour en force de discours anti-écolos, encouragé au plus haut niveau de l’État. Ceux qui défendent la biodiversité sont traités comme des coupables. Ceux qui détruisent les écosystèmes sont excusés au nom de la « compétitivité ». C’est l’impunité environnementale qui s’installe.
Face à cela, je veux dire ma pleine solidarité avec les agents de l’OFB, en particulier les inspecteurs de l’environnement. Leur mission est précieuse : ils veillent sur ce que nous avons de plus fragile, de plus vital — la biodiversité.
On ne luttera pas contre l’effondrement écologique en affaiblissant ceux qui essaient de limiter les dégâts. Défendre l’OFB, c’est défendre l’intérêt général.