Le projet de loi constitutionnelle poussé par le gouvernement a créé de graves tensions en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement cherche à imposer ce projet de « dégel » du corps électoral par la force. De l’aveu même du ministre de l’intérieur et des outre-mer auditionné par la commission des lois du Sénat, « la démarche du Gouvernement procède d’une initiative unilatérale ». Rappelons que corps électoral est l’essence même du processus de décolonisation enclenché par les accords de Nouméa. L’ensemble des partis du FLNKS auditionnés ont par ailleurs rejeté ce projet de révision. Ainsi, le fond et la forment donnent à voir un cocktail explosif (émeutes, mesures de privations de liberté, etc.) qui fait écho à des pages sombres de l’histoire calédonienne. Il est de la responsabilité du Premier ministre d’être un négociateur impartial et un pacificateur : le gouvernement fait tout l’inverse. Il faut donc repousser sine die ce PJLC et retrouver le chemin du dialogue : nous avons défendu une motion de rejet préalable qui n’a pas abouti mais continuons de demander le retrait de cette initiative.
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