Published On: 3 février 2024
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Mardi 30 janvier, le Premier ministre a prononcé, devant la représentation nationale, sa déclaration de politique générale afin d’exposer les grandes orientations de la politique qu’il entend mener comme chef du Gouvernement.

Sans surprise, il n’a fait que préciser l’accélération de la casse de notre modèle social et de solidarité engagée depuis plusieurs années. En défiance, j’ai pris part au dépôt d’une motion de censure qui sera examinée lundi 5 janvier à l’Assemblée nationale.

Pendant plus d’une heure ce mardi, Gabriel Attal nous a détaillé la feuille de route d’un projet déjà présenté par le président de la République deux semaines auparavant. Nul changement de cap en perspective, mais bien l’accélération d’une politique qui piétine notre système social et de solidarité.

Alors que les Françaises et les Français se font massivement entendre pour signaler leurs souffrances et leur épuisement, le Premier ministre nous a longuement parlé d’une France que lui seul connaît.

Sur la forme, comme sur le fond, Gabriel Attal nous a présenté un discours libéral-conservateur classique, teinté de populisme, à même de satisfaire les droites avec lesquelles il entend désormais cohabiter. En témoigne notamment sa volonté de mettre au pas notre jeunesse et de réformer, une fois de plus, l’assurance chômage.

Le Premier ministre a d’ailleurs fortement insisté sur la valeur travail, sans jamais évoquer la valeur du travail et des travailleurs. Épargner les Français les plus fortunés tout en matraquant les chômeurs et les plus pauvres, tel est le crédo de M. Attal. Sans surprise mais toujours aussi injuste.

Les mêmes relents libéraux et réactionnaires ont été déclinés sur l’ensemble des sujets abordés, à l’exception de la lutte contre le dérèglement climatique, dangereusement reléguée au second plan alors que nous devons en faire une priorité.

Emmanuel Macron, Gabriel Attal et l’ensemble des membres de ce Gouvernement n’écoutent pas les aspirations les plus profondes des Françaises et Français. Ils n’entendent pas non plus la représentation nationale à qui ils n’ont pas proposé de vote de confiance. Alors, face à cette surdité, nous avons déposé, avec les forces de gauche, une motion de censure qui sera examinée lundi 5 février. Elle est le symbole de la défiance que nous leur portons.