Published On: 31 janvier 2024
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Le 24 avril 2022, jour de sa réélection à la présidence de la République, Emmanuel Macron déclarait « Votre vote m’oblige » à l’attention des millions de Françaises et de Français ayant voté au 2nd tour de l’élection présidentielle pour faire barrage à l’extrême droite de Marine Le Pen.

Un an et demi plus tard, la trahison est totale.

Ce mardi 19 décembre, la Commission mixte paritaire (CMP) chargée de trouver un accord sur le projet de loi immigration a rendu une copie écrite sous la dictée des députés Les Républicains et sous les applaudissements des députés du Rassemblement national.

Du compromis à la compromission, il n’y avait visiblement qu’un pas que le Gouvernement et la majorité parlementaire ont décidé de franchir pour offrir la victoire culturelle à l’extrême droite.

Préférence nationale, principe de quota migratoire, durcissement du regroupement familial, introduction d’une caution retour pour les étudiants, rétablissement du délit de séjour irrégulier, etc.

Avec ce texte, la macronie n’a pas seulement cédé sur toutes les lignes rouges qu’elle s’était elle-même imposées, elle a allégrement dépassé la ligne bleu marine qu’elle prétend pourtant combattre.

Ce dont Jean-Marie Le Pen a toujours rêvé, la macronie lui a servi sur un plateau d’argent pour ne pas avoir à assumer un éventuel échec.

Ce texte n’est ni plus ni moins qu’une grave atteinte aux valeurs qui sont au fondement de notre République. L’universalisme des Lumières y est bafoué, la promesse républicaine foulée aux pieds. De plus, il n’empêchera en aucun cas l’immigration illégale mais compliquera la vie de ceux qui ont des papiers et travaillent dans nos hôpitaux, dans l’agriculture, nuira à la recherche universitaire et à l’image de la France dans le monde.

D’ici à quelques heures, le barrage républicain ne sera définitivement plus et le président Macron et ses soutiens resteront dans l’Histoire comme ceux qui ont pavé la voie à la victoire idéologique de Marine Le Pen.

Au déshonneur, ils ajoutent la mise en péril de notre commun. Mais la France n’est pas ce texte, la République n’est pas ce texte, et nous continuerons de nous battre pour que notre pays reste celui de la fraternité, en accord avec les valeurs de 1789, 1848 et 1946.

Communiqué de presse du 19 décembre 2023